Limoges
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Capitale du Comté du Limousin Marche
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-35%
Le deal à ne pas rater :
-35% sur la machine à café Expresso Delonghi La Specialista Arte
359.99 € 549.99 €
Voir le deal

 

 Médecine médiévale (Miyamoto)

Aller en bas 
AuteurMessage
le copiste

le copiste


Nombre de messages : 63
Date d'inscription : 09/07/2006

Médecine médiévale (Miyamoto) Empty
MessageSujet: Médecine médiévale (Miyamoto)   Médecine médiévale (Miyamoto) EmptyDim 9 Juil - 16:38

La Spiritualité et médecine du Moyen Age
Après l'effondrement de l'Empire romain d'Occident, l'enseignement de la médecine n'est plus dispensé, les écrits des auteurs antiques sont perdus ou dispersés, et la pratique devient le domaine réservé des moines. L'Eglise s'approprie entièrement la pratique médicale, interdit les dissections sous peine d'excommunication, attribue le nom d'un saint à la plupart des maladies, instaure l'application des reliques comme thérapeutique et refuse que le corps humain soit exploré, craignant de troubler l'ordre divin.

Aux Ve et VIe siècles, Constantinople a remplacé Alexandrie, et quelques rares médecins émergent par leurs écrits: Oribase rédige une Collection médicale en 70 volumes, sorte de compilation du savoir médical de l'époque; Alexandre de Tralles compose un traité de pathologie interne en 12 livres; Paul d'Egine résume sa pratique chirurgicale et obstétricale dans un abrégé de médecine en 7 volumes. Ces trois auteurs sont étudiés jusqu'au XVIII e siècle par les étudiants de la faculté de médecine de Paris.

Plusieurs événements expliquent le renouveau progressif de la médecine à la fin du Moyen Age: la fondation des universités médiévales; la traduction de l'arabe au latin, par les médecins juifs et les chrétiens de Syrie, des traités « perdus » des auteurs de l'Antiquité; l'implantation d'établissements hospitaliers pour accueillir lépreux, pestiférés et malades mentaux; enfin, l'émergence des médecins arabes, dont les œuvres originales constituent la seule innovation médicale au Moyen Age.

Les écoles arabes
Dès le IX e siècle, les brillantes écoles arabes d'Andalousie, de Perse, du Caire et de Bagdad traduisent les commentaires médicaux hippocratico-galéniques. Les auteurs arabes apportent de nombreuses observations complémentaires en chirurgie, ophtalmologie, pharmacopée et physiologie. À Bagdad, le chirurgien Rhazès, clinicien exceptionnel, est le premier à décrire certaines maladies éruptives, comme la variole et la rougeole. Avicenne, surnommé le «Prince des médecins», est l'auteur de 150 ouvrages, dont le célèbre Canon de la médecine , poème de 1300 vers traduit de l'arabe au latin par Gérard de Crémone et considéré jusqu'au XVII e siècle comme l'ouvrage médical de référence. À Cordoue, Abulcasis rédige l'un des plus remarquables traités de chirurgie du Moyen Age, et le médecin juif Moïse Maimonide, exilé au Caire, est célèbre pour son Traité de l'asthme. À Séville, Avenzoar s'intéresse à la thérapeutique et aux affections cérébrales, tandis que son élève Averroès signale que la variole ne récidive jamais.

Les universités médiévales
La fondation d'universités dans tout l'Occident chrétien allait stimuler les échanges avec le monde musulman et créer les conditions d'un renouveau général du savoir. Au X e siècle, la ville de Salerne a déjà son école de médecine. La notoriété de cette première université médicale attire de nombreux praticiens juifs, venus du monde musulman, et des maîtres lombards, qui rédigent collectivement le Régime salernitain.

L'enseignement reste fidèle à la tradition gréco-latine, et des médecins voyageurs comme Constantin l'Africain traduisent de l'arabe au latin des textes de Galien, d'Hippocrate et des auteurs arabes, avec parfois, il est vrai, des pertes sémantiques considérables ou des contresens importants. On doit à une sage-femme, Trotula (XIe siècle), une œuvre d'obstétrique, Des maladies des femmes avant, pendant et après les couches. A partir du XIe siècle, les maîtres salernitains fondent des universités à Bologne (seconde moitié du XIIe siècle), à Montpellier (l'enseignement y débute en 1137, mais les statuts sont établis en 1220) et dans toute l'Europe: à Padoue, Paris, Salamanque, Oxford, Cambridge ou Valladolid.

Tous les grands médecins du XIIe et du XIIIe siècle ont étudié à Salerne et sont formés dans la tradition galénique: Gilles de Corbeil, auteur d'un traité sur les urines, Arnaud de Villeneuve, le chirurgien Henry de Mondeville et Guy de Chauliac figurent parmi les auteurs chrétiens les plus célèbres de cette époque. Pendant tout le Moyen Age, le savoir médical ne progresse pas, car Hippocrate, Galien, Aristote et Avicenne demeurent les références absolues d'une médecine qui vit dans la hantise de l'hérésie et des persécutions religieuses.



La médecine de la Renaissance
Deux grands événements allaient marquer la Renaissance: l'invention de l'imprimerie et la découverte du Nouveau Monde (1492). L'«esprit renaissant», c'est avant tout la liberté de penser, l'indépendance d'esprit, le jugement individuel, le réveil de la culture et le rejet des systèmes hérités du Moyen Age.
En inventant les caractères mobiles métalliques, en 1455, Gutenberg donne au livre - et au savoir - un caractère universel. Le temps des manuscrits réservés aux seuls clercs ou aux bibliothèques universitaires est révolu: la connaissance médicale peut désormais sortir du cercle restreint des initiés. Le premier livre médical imprimé, à Mayence, en 1457, est un calendrier des purgations. Dès la fin du XV e siècle, les traités médicaux de Celse, Rhazès, Avicenne, Avenzoar sont imprimés et largement diffusés dans toute l'Europe. Il en est de même pour les grandes œuvres anatomophysiologiques des auteurs de la Renaissance.

La découverte de l'Amérique
La découverte de l'Amérique apporte son lot d'épidémies nouvelles provoquées par des échanges microbiens mortels entre deux niches écologiques, celles des populations de l'Ancien et du Nouveau Monde, séparées depuis des millénaires.

Anatomie et chirurgie
La première dissection publique est autorisée à Paris vers 1478, et l'«amphithéâtre anatomique» de la faculté de médecine de Padoue (créée en 1228) est inauguré en 1490. Léonard de Vinci dissèque une trentaine de cadavres et réalise de remarquables dessins, qui ne seront publiés qu'au XVIIe siècle. Si l'anatomie médiévale représentait l'homme en deux dimensions, sous la forme d'une «grenouille éclatée», désormais l'anatomie humaine est dynamique: on comprend le rôle des articulations, des insertions musculaires, des tendons; les coupes anatomiques effectuées permettent d'apprécier le relief, les volumes, les rapports anatomiques des organes entre eux.
André Vésale crée une nomenclature des os, des muscles et des vaisseaux

Que faut-il donc retenir de la médecine au moyen-âge ?
-le monopole de l'enseignement médical de l'université, à tendance à s'amenuiser
-la médecine arabes est à l'avant-garde de la recherche
-les établissements hospitaliers ont un rôle central pour la partie "pauvre" de la population
-de nouvelles maladies font leur apparition
-la dissection et l'analyse de l'anatomie prend forme

Toutes ces reflexion sont bien sûr des pistes sur la façon dont on doit (et dont on peut) appréhender la médecine au 15 ème siècle
Revenir en haut Aller en bas
le copiste

le copiste


Nombre de messages : 63
Date d'inscription : 09/07/2006

Médecine médiévale (Miyamoto) Empty
MessageSujet: Re: Médecine médiévale (Miyamoto)   Médecine médiévale (Miyamoto) EmptyDim 9 Juil - 17:05

LA MEDECINE AU MOYEN-ÂGE

I : LES MALADIES

Au Moyen-Âge les femmes avaient beaucoup d'enfants mais la vie était courte : on mourait jeune. En général, dans une famille de 5 ou 6 enfants 3 ou 4 disparaissaient à 10 ans. Les adultes ne vivaient pas plus de 30 ans.
Les 5 maladies que l'on retrouve le plus souvent au Moyen-Âge sont la peste, la lèpre, le choléra, la rougeole et la grippe. Les causes en sont le manque d'hygiène.

1)La peste :

La peste vient d'Orient, ramenée en Europe par des marins Génois.
Il existe 3 grandes période pesteuses :

-Le VIème et le VIIéme siècle
-Le XIVème et le XVIIème siècle
-Fin du XIXème et début du XXème siècle

Nous allons nous intéresser à la période du XIVème siècle. La population européenne a perdu entre le quart et le tiers de sa population en tout. La population mondiale, quant à elle, a perdu un quart de sa population en moins de 100 ans.
La peste est causée par un Bacille (Bactérie en forme de bâtonnet qui se présente en chaîne et qui produit des spores) du rat. Il était transmis par une puce qui suçait le sang des rats puis celui des humains.

Médecine médiévale (Miyamoto) Medecinehtm54538b613rc

Il existe 2 formes de peste :

-La peste bubonique provoque des grosseurs (bubons) sous les bras et à l'aine. La peste n'est pas contagieuse sous cette forme.

-La peste pulmonaire affecte la respiration et est contagieuse : une simple toux ou souffle suffit à contaminer.

2)La lèpre

La lèpre était répandue en Europe. Un des premiers chroniqueurs médicaux, Gilbertus Anglicus, nota que les lépreux perdaient leurs cils et sourcils, que leurs visages se boursouflaient et que les bras et les jambes étaient tout rongés.
Les lépreux vivaient en proscrits en Europe et devaient avertir les gens de leur arrivée grâce à une crécelle (petit instrument de bois qui émet un bruit quand on le met en action). Les villageois rejetaient les lépreux de peur d'être contaminés.
Elle disparaît de l'Europe au XVIème siècle.

II : LES REMEDES

1)La peste

Aucun remède n'existe pour ces deux formes de peste et les gens mouraient vite. Les médecins tentaient de se protéger des patients en mettant sous leurs nez des herbes aromatiques ou une éponge trempée dans le vinaigre.


2)La lèpre

Au XIIIème siècle, les prêtres ouvrent des léproseries (maisons pour lépreux) à l'écart des villes.

3)La cataracte
Les médecins faisaient de très bon diagnostics et savaient coudre les artères, anesthésier les malades et opérer les yeux : ils ont mis au point une technique d'opération de la cataracte (maladie de l'oeil) à l'aide d'une aiguille creuse. Ils savaient aussi faire des greffes d'organes, faire vomir et fabriquer des plâtres avec des feuilles.

4)Opérations et chirurgie

Il existe de nombreux instruments chirurgicaux et dentaires pour de petites interventions ; ce sont les Arabes qui trouvèrent les premiers instruments et remèdes pour soigner.

Souvent pour tenter de soigner de nombreuses maladies, on ne connaissait que la saignée(pratique courante au Moyen-Âge, faite dès les premiers symptômes de la peste.), qui risquait en fait d'affaiblir le malade.

La plupart des soins étaient totalement inefficaces contre les maladies, les épidémies en particulier. Contre les maladies peu dangereuses certaines recettes savaient soulager le malade et favoriser sa convalescence.

La trépanation consistait à percer un trou dans le crâne pour soulager les maux de têtes ou expulser les esprits du mal. Elle consiste aujourd'hui en l'ouverture de la boîte crânienne.

Médecine médiévale (Miyamoto) Trepanation2ut

5)L'hygiène

L'eau courante n'existait pas dans les maisons et les gens buvaient n'importe quelle eau. Les toilettes étaient souvent situées juste au- dessus des ruisseaux qui traversaient les villes. Il se forme beaucoup d'épidémies car l'eau est polluée par l'ensemble des déchets des habitants des villes et des campagnes. Elles se répandent à une vitesse effrayante dans les logis surpeuplés et insalubres (sales).

Faute d'une hygiène élémentaire, les plaies s'infectaient souvent et entraînaient la mort.

Les seuls gestes quotidiens sont de se laver les mains et la figure. On change rarement de vêtements.

Pour faire sa toilette il est impossible de s'isoler : tout se fait en public.

Les bains ne sont pas chose courante au Moyen-Âge : dans les monastères les bains sont réservés aux malades. Les moines n'en prennent que deux fois par an. Les plus pauvres citadins se contentent de bains publics. Paris en compte 26 en 1292.

A l'aurore des crieurs annonçaient que les bains étaient chauds.

L'hygiène des dents est le souci de beaucoup : il faut se passer sur les dents après chaque repas des plantes amères (clou de girofle).

6)Les plantes

Au Moyen-Âge beaucoup de plantes étaient utilisées comme remèdes.

Bonne à tout faire : le pyrèthre était utilisé pendant les accouchements pour calmer la douleur.

Bourrache : elle était utilisée contre les maladies de la poitrine.

Armoise : elle était destinée à débarrasser des poux et des vers du système digestif.

III HÔPITAUX ET MÉDECINS

A) Les hôpitaux

1)Les écoles

Médecine médiévale (Miyamoto) Hospital4ge

Des hôpitaux sont ouverts à Edesse en Syrie et à Césarée de Cappadoce au IVème siècle, puis bientôt dans toutes les villes de l'empire Byzantin. Ces établissements, financés par le charité chrétienne, accueillent les lépreux et autres malades, mais aussi les nouveau-nés.

A Salerne, la première école de médecine est construite au Xème siècle.

Plusieurs écoles furent créées au XIIIème siècle à Padoue, Bologne en Italie et Montpellier en France. La médecine est considérée comme un art très respecté.

2)Les malades

Il était courant que deux malades partagent le même lit à l'hôpital.

Fin XIVème, les hôpitaux européens avaient leur propres chirurgiens et docteurs.

Les pratiques courantes à l'époque sont la saignée et l'examen d'urine.

3)Le personnel

Au milieu du XIVème siècle, les hôpitaux étaient presque toujours dirigés par des religieux. Par la suite on interdit aux moines la médecine et on nomme des médecins laïcs.

La dissection des cadavres est interdite par l'église.

Les gens travaillant dans les hôpitaux sont dispensés de dîme et d'impôt.

Ils ont le droit à une chapelle et à un cimetière privé. Ils ont le droit d'asile.

B) Les médecins

L'étudiant en médecine passe cinq à six ans sur les bancs de l'Université,

devenant tour à tour bachelier, licencié puis enfin maître ou docteur. Suivre cet enseignement nécessite une certaine richesse, entre le prix à payer pour l'inscription et les divers cadeaux à offrir au personnel de l'école.

IL faudra attendre le XVIème siècle et Ambroise Paré pour voir la médecine faire des progrès.

En cas d'épidémie, les médecins pensent que l'air est empoisonné et disent aux gens de rester chez eux et de se réfugier dans les hauteurs. Les morts sont déposés devant les maisons la nuit, recouverts d'un drap et ils sont ramassés ensuite.

A la fin du IXème siècle, Abu Bakr Muhammand Ibn Zakaria ar Rasi, dit Rhazès décrit de nombreuses pathologies comme la goutte, les calculs rénaux et vésicaux, la variole et la rougeole. Ses élèves tireront de ses enseignements une encyclopédie médicale, le Continens.

Médecine médiévale (Miyamoto) Anatomie0mi

Malheureusement peu de médecins se mettent en évidence en cette fin du Moyen-Âge. Les progrès les plus importants sont réalisés par des chirurgiens-barbiers qui commencent à pratiquer quelques dissections de cadavres humains. Deux chirurgiens sont à distinguer particulièrement. Le premier, Henri de Mondeville (1260?-1320?), chirurgien à la cour de Philippe IV puis de Louis X, écrit une chirurgie très complète où il préconise notamment la suture immédiate des plaies.

Le second, Guy de Chauliac exerce en Avignon auprès de différents papes

et écrira la Chirurgia Magna, traité qui guidera les chirurgiens durant de nombreux siècles et où il conseille de laisser suppurer une plaie avant de la suturer.
Revenir en haut Aller en bas
 
Médecine médiévale (Miyamoto)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Medecine scientifique, Hyppocrate (Dragonet)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Limoges :: Les Quartiers Nobles :: L'université :: La Faculté des Sciences de Médecine-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser